Discriminées, stigmatisées, réduites au silence… Les femmes noires sont souvent des victimes passives. Et si l’on donnait enfin l’opportunité de décrire le quotidien et le ressenti de cette minorité ? Une réalisatrice l’a fait.
Pensé et réalisé comme une grande conversation entre 24 femmes noires de France et de Belgique, le film débute le jour où elles se sont découvertes noires, en contexte minoritaire, et se termine avec leurs aspirations pour le futur. C’est aussi un hommage aux artistes noires que la réalisatrice a rencontrées à l’époque où elle était encore comédienne, raison pour laquelle l’histoire est ponctuée de répétitions et de performances (burlesque, théâtre, etc.).
« Ouvrir La Voix est né de mon désir d’occuper l’espace public et d’expliquer pourquoi l’effacement des discriminations subies par les femmes noires en France et en Belgique est aussi problématique que politique.
Ouvrir La Voix est un film qui répond à cette nécessité pour les femmes noires francophones de se réapproprier la narration car nous sommes encore trop souvent réduites au silence ou présentées comme des victimes passives. Ce fillm est aussi une célébration de notre diversité en tant qu’Afro-descendantes : femmes noires nées en France et en Belgique ou ailleurs, de parents Français, Belges ou immigrés, de toutes confessions ou sans confessions, de toutes orientations sexuelles, etc.
Ouvrir La Voix est ma façon de célébrer l’histoire de la résistance des femmes noires qui depuis le marronnage, en passant par la créolité, le panafricanisme, la négritude et l’afroféminisme ont toujours inventés des outils leur permettant de ne pas être réduites au silence. Ce film est pour celles qui se sont battues avant nous et un témoignage pour celles qui viendront après nous. »

Amandine Gay – Crédit cflgroupphotography
Amandine Gay est une auteure politique.
Titulaire d’un diplôme en communication qu’elle a obtenue à l’Institut d’Études Politiques de Lyon, elle a ensuite choisi le monde du cinéma en intégrant en 2008 le Conservatoire d’Art Dramatique de Paris 16.
Interprète au théâtre, au cinéma et à la télévision, elle décide de se lancer dans l’écriture de programmes courts pour la télévision en 2012. C’est en 2014, qu’elle se lance dans la réalisation avec un reportage sur les manifestations #ContreExhibitB. C’est aussi cette même année qu’elle commencera à tourner le long métrage documentaire :
Ouvrir La Voix.
Parallèlement elle contribue régulièrement à la rédaction du site d’information Slate.fr. L’année 2015, est marquée par son installation à Montréal où elle décide de faire une maîtrise en sociologie an de travailler sur l’adoption transraciale. Elle signe, cette même année, la préface de la première traduction française du classique de bell hooks, Ne Suis-Je Pas Une Femme.
Réalisatrice, pigiste, auteure et conférencière, elle intervient régulièrement sur des sujets tels que l’afro-féminisme, l’intersectionnalité ou encore l’adoption lors d’événements tels que le Spur Festival Toronto et Winnipeg ou dans des universités. Les étudiants ont pu l’entendre à l’Université du Québec à Montréal, à l’UOttawa, à l’université de Lausanne, à l’université Lumière Lyon 2, à l’École de Recherche Graphique de Bruxelles, à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris, etc.
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